CANCER

Le « Cancer » est un terme général désignant une maladie pour laquelle certaines cellules d'un organisme adoptent un comportement anormal caractérisé par : une indépendance vis-à-vis des signaux qui stimulent normalement la prolifération cellulaire ; une insensibilité aux signaux et mécanismes anti-prolifératifs ; une capacité proliférative qui n'est plus limitée (croissance à l'infini).

Les nouvelles cellules résultantes, dites cancéreuses peuvent former une tumeur maligne ou se propager à travers le corps.

Les facteurs de risques sont internes (génome, mutation5, etc.), induction par un agent infectieux, etc. et/ou externes (alimentation, exposition à des substances cancérigènes ou à des conditions telles que l'irradiation, les facteurs hormonaux.

Origine
Environ 15 % des cancers humains peuvent être associés à des agents infectieux. Cela peut être des virus (virus de l'hépatite B et cancer du foie, papillomavirus humain et cancer du col de l’utérus, virus d'Epstein-Barr et lymphome de Burkitt), plus rarement des bactéries (Helicobacter et cancer gastrique) ou encore plus rarement des parasites (Schistosomes et cancer du foie). Dans tous ces cas, outre l’infection, on trouve également des altérations d’oncogènes ou de gènes suppresseurs dans les tumeurs. L’agent infectieux n’intervient qu‘à une étape du processus de transformation cellulaire.

L’origine des altérations qui modifient les oncogènes et les gènes suppresseurs de tumeurs est multiple. On les classe généralement en deux grandes catégories, exogène et endogène.

L’origine exogène correspond à toutes les expositions environnementales auxquelles un organisme est soumis. Cela va du tabac aux ultraviolets du soleil en passant par l'amiante, les radiations gamma, l’alcool et de nombreuses autres substances auxquelles un individu est exposé volontairement ou involontairement. Elles peuvent agir directement au niveau de notre ADN et provoquer des altérations comme certaines molécules dans le tabac ou les ultraviolets ou provoquer des états inflammatoires favorisant l’apparition de cellules cancéreuses (alcool).

Les altérations d’origine endogène sont provoquées en partie par des molécules issues de notre métabolisme comme les espèces réactives à l’oxygène. Chaque jour notre ADN subit des millions d’agressions de la part de ces molécules mais dans la très grande majorité des cas, celles-ci sont réparées de manière très efficace. Néanmoins, il suffit d’une défaillance dans la réparation d’un gène important pour enclencher ou continuer un processus de transformation cellulaire.

Évolution
De son foyer initial, le cancer va :

  - se développer de manière locale. Il provoque dans ce cas une compression des organes voisins, voire un envahissement et une destruction des tissus adjacents ;
  - se développer de manière régionale. Il envahit les ganglions lymphatiques, où logent les cellules du système immunitaire ;
  - se propager à distance de la tumeur initiale et former des métastases.

Risques du cancer
Les facteurs exogènes de risque (facteurs non-génétiques ou « environnementaux ») dépassent le seul champ de l'environnement (au sens français du terme), puisque recouvrant aussi, par exemple, les bactéries et virus inducteurs de cancers. Ils sont pour partie induits à l'environnement et pour partie aux comportements à risque qui augmentent l'exposition de l'individu à ces facteurs. Alcool et tabac : Le tabac est un facteur de risque majeur pour différents cancers (voies respiratoires, ORL, vessie)[réf. nécessaire]. L'éthanol (alcool ; même à dose modérée12) est classé dans la liste des cancérogènes du groupe 1 du CIRC ; il augmente le risque de plusieurs cancers, d'autant plus que la dose ingérée est importante 13. Les cancers les plus favorisés par l'alcool incluent le cancer du foie et le cancer du pancréas 12; les cancers des voies aérodigestives supérieures :cancer de la bouche (langue, cavum, lèvres), cancer de l'œsophage, cancer de l'estomac 12; et le cancer du sein,

Radiations :

Les radiations, dont les UV du soleil et les rayonnements ionisants, sont cancérigènes. Les virus et bactéries font partie des facteurs exogènes du cancer.
Microbes : Certains cancers peuvent être induits par des virus, tels le cancer du col de l'utérus provoqué par le VPH 16.

Obésité :

Elle jouerait un rôle dans près de 4 % des cancers, et pour beaucoup des cancers hormono-dépendants (du sein et de l’utérus, de la vésicule biliaire, de la prostate, du pancréas et des reins ; à cause d'une production oestrogénique anormale et accrue dans les tissus gras).
Un indice de masse corporelle de 30 à 35 (seuil de l'obésité) augmente d'un tiers le risque de mourir du cancer . De plus les chances de survie sont moindres chez l'obèse, car leur cancer est souvent détecté plus tardivement.

Alimentation :

L'alimentation joue un rôle dans la survenue de cancers. Selon le Fonds mondial de recherche contre le cancer, 30 à 40 % des cancers seraient imputables à l'alimentation 24. La consommation régulière de fruits et légumes diminuerait le risque de survenue d'un cancer.

Polluants :

Leur rôle exact dans la genèse des cancers reste difficile à évaluer. Les cancérologues accusent notamment l'exposition aux pesticides d'être responsable de cancers chez les agriculteurs. Relèvent également de la pollution les cancers provoqués par le contact, en milieu professionnel, avec des produits cancérogènes, notamment :amiante, benzène, arsenic, formaldéhyde, gaz moutarde,

Perturbateurs endocriniens :

Mimant les hormones naturelles, certains sont fortement soupçonnées d'initier des cancers dits « dépendants des hormones » (par exemple, le cancer du sein) ; la perturbation peut se produire in utero et donner par exemple des cancers du testicule, ou d'autres types de cancers susceptibles d'être induits par des molécules telles que le distilbène.

Pour l'Académie nationale française de médecine (rapport 2007), le tabac reste la principale cause de cancer. Viennent ensuite l'alcool, le surpoids et l’insuffisance d’exercice physique, puis les expositions professionnelles et les traitements hormonaux de la ménopause chez la femme. La moitié des origines du cancer demeurent inexpliquées31.
Prévention

La prévention du cancer se fonde sur :

l'évitement ou la diminution de l'exposition aux cancérogènes de l'environnement et industriels : principalement, la lutte contre le tabagisme, la consommation excessive d'alcool et de graisses animales, l'exposition excessive au soleil, les normes de construction (désamiantage), (radioprotection),

le rôle protecteur de certains éléments : fibres, vitamines et autres antioxydants (céréales, légumes verts, fruits), ainsi que le thé vert (plus que le noir) ou le chocolat et plus précisément les aliments contenant de la catéchine
Dépistage

Il consiste en la détection de lésions précancéreuses ou de cancers à des stades peu avancés : on recherche, chez une personne qui ne présente pas de symptômes, à mettre en évidence la maladie de manière précoce. Cela se fait par la clinique (l'examen du patient) : palpation des seins, toucher rectal, etc. et des examens paracliniques (radiographies, dosages biologiques). Le but est de trouver, dans une population donnée, des lésions que l'on peut traiter facilement . Les dépistages ayant prouvé leur intérêt (ils diminuent le nombre de décès par cancer) sont le frottis du col utérin. Actuellement, l'intérêt de la recherche de saignements minimes dans les selles (test hémocult) pour le dépistage des polypes et des petits cancers du côlon.


Traitements

Le traitement est effectué en milieu spécialisé, en règle sur une stratégie définie par une équipe médicale pluridisciplinaire (c'est-à-dire comportant des médecins de plusieurs spécialités : oncologie, radiothérapie, chirurgie, gynécologie, gastro-entérologie, etc.).
Il nécessite d'avoir un diagnostic de certitude et de connaître le type du cancer ; d'évaluer son extension locale, régionale et la présence ou non de métastases ; et d'évaluer l'état général du patient (âge, fonctions cardiaque et rénale, présence d'autres maladies).


Suivant les cas, il repose sur :

  - l'exérèse (l'ablation) chirurgicale large de la tumeur quand cela est possible,
  - une chimiothérapie, prescription de médicaments s'attaquant au cancer et à ses métastases ;
  - une radiothérapie, l'irradiation de la tumeur permettant de faire fondre, voire disparaître, celle-ci.

Certains cancers peuvent bénéficier également :

  - d'un traitement hormonal ;
  - d'un traitement à visée immunologique consistant à augmenter l'action du système immunitaire ; une piste est notamment explorée, qui associe l'interleukine-7 (IL-7) à un vaccinviral pour inciter le système immunitaire à attaquer les tumeurs.
  - d'un traitement par photochimiothérapie qui consiste à détruire les cellules cancéreuses (notamment dans les cancers de la peau) au moyen de substances chimiques devenant toxiques à la lumière.

Souvent, plusieurs de ces types de traitements sont nécessaires chez un même patient. Il ne faut pas oublier le traitement des conséquences de la tumeur, la prise en charge des effets secondaires du traitement et le traitement de la douleur.




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